Le Théâtre dans la Nuit

Compagnie théâtrale

Amboise - Région Centre

RIFIFI CHEZ LES MAFIOSI
D'après Les Rustres de Carlo Goldoni

Comédie nocturne en plein air
Librement adaptée et mise en scène par Jean-Marc Doron
LE SPECTACLE ÉTAIT SUIVI D’UNE COLLATION
Les 20-21 • 27-28 juillet ; 3-4 • 10-11 • 14-15 • 17-18 août 2018 à 21h30
à la Grille Dorée, Chanteloup, 37400 Amboise

LA PIÈCE
« À la maison ! C’est moi qui commande », le ton est donné, on ne s’amuse pas chez Lunardo, l’un des rustres ; les femmes sont censées rester au foyer, pas question d’aller s’encanailler au dehors. Ces rustres règnent au logis comme des dictateurs sans scrupules. Ils sont tous d’une belle unanimité pour défendre leurs privilèges et édicter leurs lois non écrites mais faites sur mesure : la femme ne sort pas, ne s’amuse pas, travaille à la maison, se marie avec l’époux choisi par le père, ne se pare pas de beaux atours, ne conteste pas l’autorité du père ou du mari, etc. Les hommes sont brutaux mais surtout pathétiquement étriqués et bêtes, enfermés dans leurs préjugés.
Lucieta, est la fille de Lunardo. Celui-ci a organisé son mariage avec le fils d’un ami, jeune homme tellement brimé par son père qu’il existe à peine, empêtré dans la nasse d’interdictions et d’injonctions qui l’étouffent. Mais par bonheur, Felice, une femme émancipée qui a su dompter son faible mari et maîtrise la rhétorique à merveille, va faire exploser le carcan dans lequel les femmes sont enfermées. Ayant lancé l’assaut, elle sera épaulée par ses amies et ensemble elles gagneront vaillamment le combat difficile contre le pouvoir aveugle des maris en opposant : à l’autorité arbitraire un discours argumenté, intelligent et plein d’esprit ; à la gangue des préjugés pétrifiants, ouverture d’esprit et joie de vivre.

Cette œuvre, considérée souvent comme le chef d’œuvre de Goldoni aborde le sujet de la domination masculine. On sait que, malgré les avancées du féminisme, il est, hélas, toujours d’actualité.

LE SPECTACLE
Satire de la bourgeoisie commerçante vénitienne, incarnée par des hommes aussi bornés, râleurs qu’intolérants et dont la méfiance à l’égard de la gent féminine confine à l’absurde, Les Rustres illustre parfaitement le théâtre de Goldoni, un « théâtre de la vie qui a un contenu vrai, des personnages observés de la réalité, une expression naturelle ».
La condamnation des maris abusifs n’est pas sans rappeler l’Arnolphe de Molière dans L’École des femmes mais Goldoni sur ce chapitre est plus audacieux que Molière.