Petite histoire de la peine de mort en France
Victor Hugo a été en France le précurseur d’un mouvement abolitionniste, initié au XVIIIe siècle en Italie par le juriste Cèsare Beccaria (traité des délits et des peines - 1764) Les controverses ont été âpres entre partisans et adversaires de la peine capitale. Les premiers soutenant qu’elle était le meilleur moyen de dissuasion et la seule peine efficace dont disposait la société face à certains criminels inamendables et les seconds arguant que la justice rendue par les hommes pouvant être faillible, il fallait donc exclure un châtiment sur lequel il était impossible de revenir, et que la détention pouvait suffire à la protection de la société. De fait, aucune étude n’a jamais pu démontrer que la peine de mort provoquait une diminution du nombre de crimes, ni que son abolition entraînait une recrudescence de la criminalité.
Le processus aboutissant à l’abolition de la peine de mort a été plus long en France que dans la plupart des démocraties occidentales.
La dernière exécution (Christian Ranucci - peut-être innocent !) eut lieu le dix septembre 1977 (Le Président V. Giscard d'Estaing refusant de signer le recours en grâce).
C’est par la loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 (Septennat de François Mitterrand sur proposition de loi de Maître Badinter, alors Ministre de la Justice) que la peine de mort fut abolie.
La France a ratifié en 1985 le protocole n°6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des Libertés fondamentales, dont l’article premier dispose que la peine de mort est abolie.
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